lundi 8 juin 2015

Un manège écologique d’animaux de Loire en métal qui tourne grâce à des vélos

Lors du parcours du circuit de la fête du vélo, j'ai rencontré le manège animé par des vélos. Splendide !
On voit deux des animateurs du manège. 

On voit un des vélos qui entraîne le manège... pas tout seul !

Je recopie (copie servile !) le texte du site de Nantes Métropole (au cas où il disparaîtrait)

Son manège à lui

Lionel Jaret réalise un manège écologique d’animaux de Loire en métal qui tourne grâce à des vélos. Il est installé sur une des îles de Loire de sa commune, à Saint- Sébastien depuis le 25 avril.
Lionel Jaret © Patrick GarçonLionel Jaret © Patrick Garçon
On court parfois après plusieurs passions sans pouvoir les unir. Lionel Jaret, 55 ans, habitant de Saint-Sébastien-sur-Loire, a mis du temps à conjuguer sa passion pour le travail du métal, son amour du vélo, son penchant naturel pour la nature et la Loire et son travail d’artiste. Mais aujourd’hui, ça y est : les pièces du puzzle sont assemblées et prennent la forme d’un manège étonnant, un rêve d’enfant enfin réalisable. « Je suis un enfant de la Loire et je voulais faire un manège représentant la faune ligérienne », raconte l’ancien marionnettiste de rue. Dans les authentiques écuries du général Cambronne mises à disposition par la mairie de Saint-Sébastien, Lionel Jaret a ainsi fait naître héron, fourmi, grenouille et autres créatures « animaliques » qui vont habiter son manège. Ce rêveur, qui confie avoir « des vélos qui trottent dans la tête », ne se déplace qu’à bicyclette. Il n’a donc pas oublié de mettre au coeur de cette mécanique quatre anciens deux-roues. « Les parents vont s’activer, dit Lionel en riant. En pédalant, ils feront tourner le manège ! »
Le paradoxe, c’est que c’est un accident de vélo qui va lui donner l’élan nécessaire pour élaborer ce rêve de manège. « Pendant mes onze mois de convalescence, j’ai réfléchi, étudié le sujet et j’ai beaucoup appris sur les manèges. C’est ce qui m’a permis de m’en sortir. »
Métallier de formation, cet artiste dans l’âme n’avait jamais exercé, « mais c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas ». Alors, il se lance bille en tête dans la réalisation d’animaux de Loire en métal. Puis, parce qu’il faut « rationaliser en fonction du budget, du temps de travail », Lionel prend son bâton de pèlerin et dégote des partenaires. Il propose à l’IUT La Fleuriaye de Carquefou de faire de son manège un sujet d’étude. « Les élèves de génie mécanique et productique réalisent une partie du projet », explique Lionel. Le lycée professionnel de la Joliverie, à Saint-Sébastien, est intéressé par l’idée et construira le garde-corps. Le lycée technique Arago à Nantes se chargera des structures métalliques, des planchers et de la toiture en bois de robinier dit faux acacia, « bois non traité et à non putrescible ». « J’ai également de l’aide du lycée Louis-Jacques- Goussier de Rezé, qui se charge de la fabrication de tous les éléments de décoration », souligne avec satisfaction ce touche-àtout. Un passage par le financement participatif (crowfunding), via la plateforme web nantaise KissKissBankBank, lui permet de réunir un premier apport, pour mener à bien son projet qui visiblement fait rêver au-delà des frontières. Il s’en étonne encore : « J’ai même eu des contributions de Hongrie et de Barcelone ! » Accompagné par la BGE (Boutique de gestion Entreprendre), il crée sa petite entreprise en tant qu’exploitant du futur manège, grâce à diverses aides (Région dans le cadre de sa création d’entreprise, Agefip, département, etc.), au soutien des siens et à celui de la mairie de Saint-Sébastien. Au final, son manège à lui fait 7 mètres de diamètre. Il tourne grâce à de beaux vieux vélos des années 30, selles en cuir et poignées en bois, « trouvés sur e-Bay ou LeBoncoin », sur lesquels doivent pédaler les adultes pendant que les enfants de 2 à 10 ans chevauchent les créatures ligériennes… Les plus petits, de 9 mois à 2 ans, peuvent s’installer dans une fleur de métal, à l’arrière des vélos. Les féeriques bestioles d’acier poli sont au nombre de huit. Dix-huit mois auront été nécessaires pour les réaliser, et chacune aura nécessité un minimum de 200 heures de travail. Un boulot de titan mené à bien grâce à l’aide de 5 stagiaires du lycée François Arago.
Le 25 avril dernier, le manège s’est posé au coeur des îles de Loire de Saint-Sébastien. « Mais il est démontable et pourra s’installer sur de gros événements par exemple », insiste Lionel. Dans un sourire, il conclut : « Je trouve que le vélo est la plus belle invention de l’humanité, après la roue… »

Gwenaëll Lyvinec // Photo : Patrick Garçon 
mise à jour le 7 mai 2015

source (à citer !)

1 commentaire:

  1. Pour info, la Fête du Vélo est organisée par l'association Place au Vélo.

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