"Panem et circenses !", à Nantes on commence à parler gros sous

Mes collègues étrangers qui venaient à Nantes m'ont souvent fait part de leur étonnement devant les manifestations culturelles (ou autres) grandioses. Et m'ont demandé "Qui paye ?" Je leur répondais "nous", par les impôts.

En passant à vélo devant les marchands de journaux aujourd'hui, j'ai vu que Presse-Océan fait sa une sur le spectacle de Royal de Luxe qui aurait fait grincer la Cour des comptes régionales.

Je ne sais ce qu'en dit le "Conseil Economique et Social et Environnemental", un conseil théodule dont vous n'avez sans doute pas entendu parler si vous ne connaissez rien aux plaçous.

http://lefenetrou.blogspot.fr/2014/12/les-placous-du-conseil-economique-et_15.html

Je suis un "fan" (bien que n'ayant pas été élevé comme nos jeunes trois points zéro à l'école des fans) de Royal de Luxe. Je me souviendrai tout le temps de leur Histoire de France sur le parvis de la cathédrale. Je me suis souvent demandé combien tout ça pouvait nous coûter. Mais quand on aime on ne compte pas ! Et puis, j'aime aussi l'opéra... enfin pas au point de faire la queue une nuit pour avoir un abonnement, ou au point de me plier en quatre au poulailler à me tordre le coup. Et l'opéra, quand on ramène le coup d'un spectacle au nombre de "voyeurs" (on dit bien "apprenant", on doit bien dire "voyeur", non ?) ça doit faire bonbon. Et on ne va pas le crier sur les toits. On pourra toujours dire que c'est la faute à note ancien maire qui a réduit le cahier des charges de la Cité des Congrès (je dois encore mal causer, c'est Nantes City maintenant. Staline a fait des émules. On traficote les noms. Le musée des Beaux Arts a perdu son beau. L'art n'a pas à être beau. Pourtant, même les pissotières chères (oui ça paye l'art pissotier) à Duchamps (célébré actuellement), sont maintenant belles dixit les "disaillegneurs").

Oui, souvenez-vous, la Cité des Congrès devait, dans le projet initial, permettre d'y monter des opéras.
[J'y ai cependant vu un opéra de Wagner, je ne sais donc plus trop quoi en penser. Ce qui est sûr c'est qu'il y avait beaucoup plus de places que dans la belle bonbonnière de Graslin et que c'était beaucoup plus confortable]